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Regard sur le printemps de Brueghel, fin XVIe siècle à Lille - Nord / Foxoo
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FranceNord
Source : #23069 Publié le 13/04/12 | Vues : 66

Regard sur le printemps de Brueghel, fin XVIe siècle à Lille / Nord

Lille (Nord).

S'appuyant sur la représentation d'un jardin, cette peinture au titre évocateur - Le printemps ' met en scène le rythme des saisons et interpelle plus directement sur la renaissance de la nature. Cet avènement du printemps s'illustre notamment par la description des activités humaines propres au monde rural et au monde seigneurial de l'époque. Ce sujet s'inscrit d'ailleurs naturellement dans la pure tradition des calendriers dépeints dans les manuscrits enluminés de la fin du Moyen Âge.


Au premier plan, sous le regard de deux femmes de la haute société, paysans et paysannes travaillent à l'ornementation des jardins de la propriété. Comme bien souvent à cette époque, les jardins se composaient de parterres définis par des bordures de faible hauteur délimitant des allées à angles droits.

Au sein de ces parcelles facilement identifiables, des rangées de tulipes (*) viennent égayer ce jardins clos. Au centre de la composition, des arbres en fleurs illustrent l'expression de cette éclosion printanière tandis que deux personnages s'enquièrent à discipliner de jeunes ramifications sur des arceaux décorés d'atlantes. Au sortir d'une bergerie au toit de chaume, on assiste à la tonte des moutons, cette activité liée à l'élevage se déroule habituellement début juin.

Ici, bergers et bergères tiennent fermement en main les forces, outil formé de deux lames tranchantes se chevauchant l'une l'autre, qui permettront d'ôter les toisons de laines des ovins. A l'arrière-plan, un pigeonnier traditionnel s'impose avec élégance ; au pied de celui-ci quelques volatiles s'ébrouent dans un étang. Clôturant l'espace, on remarque un mur d'enceinte au pied duquel quelques ruches sont disposées. Enfin au fond du tableau, un pignon à pas de moineau propre à l'habitat des Flandres nous rappelle l'implantation géographique de cette scène. Au delà de cette scène de genre, véritable hymne à la nature, c'est aussi une peinture très codifiée qui s'impose en cela qu'elle montre les rapports qui unissent les hommes au sein du corps social de la Renaissance.

(*) Tulipomania : Au XVIe siècle, l'ambassadeur de Ferdinand 1er d'Autriche, présent à la cour du sultan ottoman, s'étonne de la passion suscitée par cette fleur encore inconnue en Europe : la tulipe. Aussi, il en rapporte quelques bulbes qui furent plantés dans les jardins impériaux de Vienne. Le nom qu'on lui donne alors « Tulp » est né d'une méprise du diplomate ; il s'agissait en réalité d'une « tülbend » ce qui signifie plante-turban en persan. L'énorme succès remporté par la tulipe éveille la convoitise des spéculateurs.

Chacun se livre alors à des expérimentations destinées à obtenir l'exemplaire rare, par sa forme ou sa couleur. En 1634, la tulipe est même cotée en Bourse. Elle atteint des sommes astronomiques et s'impose comme un produit de luxe. Au regard de sa valeur marchande, cette fleur représentée dans des bouquets devient alors une figure de vanité. Jan Breughel de Velours (1568-1625) sera d'ailleurs le premier à la représenter dans son éphémère splendeur. C'est un krach boursier qui mettra fin à cette spéculation.

Regard sur le printemps de Brueghel, fin XVIe siècle
Musée de l'Hospice Comtesse
32, rue de la monnaie
59000 lille

Tel : 03.28.36.84.01


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